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Aluminium, que faut-il craindre ?

Santé & Bien-Etre | Publié le 09 septembre 2024

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Emballages, électroménager, cosmétiques, vaccins, alimentation, eau: l’aluminium est le métal le plus présent dans notre environnement. Quelle est sa toxicité? Comment éviter une exposition trop importante ?

L’ aluminium est un élément chimique appartenant aux métaux pauvres et le troisième élément le plus abondant au monde, après l’oxygène et le silicium, représentant 8 % de la masse des matériaux sur la surface de la planète. Très présent dans la croûte terrestre, il ne se trouve pourtant pas à l’état naturel. L’aluminium est produit à partir du minerai de bauxite, qui est dissous afin d’extraire le produit intermédiaire, l’alumine, qui est ensuite traité par un processus d’électrolyse pour obtenir l’aluminium. C’est un matériau résistant et léger, d’où son emploi courant notamment dans les ustensiles de cuisine, dans les emballages, dans les carrosseries…

 

D’où vient l’aluminium présent dans notre organisme ?

L’alimentation représente environ 95 % des apports quotidiens en aluminium. Crustacés, chocolat, café, fruits, légumes, boissons, céréales, produits laitiers et additifs alimentaires en contiennent. Tous ces aliments sont contaminés par l’eau, qui renferme également de l’aluminium, et ce, à cause des rejets industriels, de l’érosion, de la contamination des poussières et des précipitations. Un adulte ingère ainsi 7 à 9 mg d’aluminium par jour, et un nourrisson nourrit au lait industriel 0,1 à 0,3 mg par jour (on trouve dans le lait de soja jusqu’à 0,7 mg d’aluminium par litre).
Même si le lait maternel contient également de l’aluminium, les doses sont bien moins élevées que dans certains laits industriels : si l’allaitement naturel n’est pas possible, il vaut mieux opter pour du lait industriel mentionnant un faible taux d’aluminium.
L’exposition à l’aluminium provient essentiellement des aliments et de l’eau, mais également de médicaments comme les pansements gastriques et les médicaments antiacides, des onguents, des antiperspirants, des adjuvants vaccinaux aluminiques, ou encore d’une exposition accidentelle ou professionnelle.

 

Les dangers de l’aluminium

Les adjuvants aluminiques sont aujourd’hui au coeur d’une controverse sur leur toxicité à long terme. En effet, il est reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) que la myofasciite à macrophages (MFM), une inflammation, est associée à la présence de cristaux d’hydroxyde d’aluminium qui proviennent d’une vaccination intramusculaire avec un vaccin contenant des adjuvants aluminiques.


Les autorités de santé, l’OMS comme le Haut Conseil de la santé publique estiment que l’état actuel de la science ne permet pas de remettre en cause l’innocuité des vaccins contenant de l’aluminium (entre 0,125 et 0,85 mg par dose). Cependant, le devenir de l’aluminium injecté après une vaccination fait l’objet de recherches et certains résultats montrant une possible accumulation dans le cerveau préoccupent.


Les associations de patients touchés par la MFM réclament la mise à disposition de vaccins sans aluminium répondant à l’obligation vaccinale des enfants afin d’offrir au patient le droit de choisir une alternative à l’aluminium.
Pour l’heure, l’industrie pharmaceutique ne semble pas vouloir revenir au phosphate de calcium qui servait auparavant d’adjuvant des vaccins. L’industrie cosmétique a, quant à elle, fait évoluer son offre : depuis plusieurs années, les sels d’aluminium présents dans les anti-transpirants et dans les crèmes solaires sont suspectés de favoriser le cancer du sein. On trouve aujourd’hui des produits sans aluminium. Deux nouvelles études publiées en 2023 par des équipes suisses et britanniques ont d’ailleurs confirmé le potentiel cancérigène des sels d’aluminium pour la glande mammaire humaine.

Dose tolérable et seuil critique


L’aluminium qui entre dans notre organisme est rapidement traité par les reins et éliminé par l’urine. La quantité restante est stockée dans les os, dans les poumons et, dans de rares cas, dans le cerveau. La dose hebdomadaire tolérable de l’aluminium est de 1 mg/kg de poids corporel par semaine. Pour un adulte de 60 kg, cela correspond à environ 60 mg par semaine.
L’exposition alimentaire à l’aluminium peut atteindre 2,3 mg/kg par semaine chez les personnes qui consomment beaucoup d’aliments contenant de l’aluminium, qui utilisent des conserves, des ustensiles en aluminium.
Les surexpositions concernent donc surtout les professionnels qui travaillent au contact de l’aluminium, et des patients dialysés car ils ne possèdent pas la fonction rénale nécessaire pour l’éliminer l’aluminium.
L’accumulation de l’aluminium provoque des pathologies proches de la maladie d’Alzheimer, des troubles du langage, des troubles moteurs et encéphalopathiques. Elle peut aussi provoquer une décalcification osseuse ou ostéomalacie (déficit sévère en vitamine D et défaut de minéralisation).

 

COMMENT RÉDUIRE SON EXPOSITION À L’ALUMINIUM ?


Des gestes simples permettent de diminuer la dose d’aluminium absorbée par votre corps :
  • Éviter les ustensiles de cuisine en aluminium
  • Pour cuisiner, préférer le papier sulfurisé/cuisson à l’aluminium en feuilles
  • Vérifier la date limite d’utilisation des boissons en canette et éviter celles qui sont dépassées depuis trop longtemps
  • Pour les boissons acides type soda, préférer les bouteilles en verre
  • Éviter les produits transformés contenant des additifs alimentaires
  • Limiter la prise de médicaments contre les brûlures d’estomac et les reflux gastriques.

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